Nespresso Talents 2021

par David Ezan

 

La Maison Nespresso soutient les nouveaux jeunes talents du cinéma au travers de son célèbre concours autour d’une thématique engagée “Doing is everything”, en partenariat avec La Septième Obsession.

 
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Si des centaines de concours de courts-métrages amateurs se tiennent chaque année, l’un d’entre eux, au-delà de son aspect fédérateur et stimulant, a su tirer de la notion d’amateurisme un vrai parti pris esthétique : le concours Nespresso Talents, qui célébre sa sixième édition en 2021, propose en effet aux cinéastes en herbe du monde entier de s’essayer au format vertical (9:16), autrement dit de réaliser un court-métrage dans les limites du fameux format portrait de nos smartphones. De quoi libérer les imaginaires pour encourager la jeune création française et internationale à se lancer, mais aussi, peut-être, y défricher les talents de demain – le tout sur la base d’une thématique sociétale en résonance avec l’état du monde et les engagements de Nespresso. Forte de ses attaches avec le cinéma et familière du Festival de Cannes (dont elle est partenaire officiel depuis 2007), où elle décerne son Grand Prix à un premier ou deuxième long métrage de la Semaine de la critique depuis une décennie, Nespresso s’ouvre cette fois encore à tous les vidéastes connectés à travers ce concours singulier ; depuis 2016, plus de 2 000 vidéos provenant de plus de 50 pays participants ont ainsi été reçues, récompensant une centaine de films au total. À la clé : une dotation financière afin d’encourager la poursuite de carrière des lauréats et une invitation au Festival de Cannes, où les lauréats internationaux auront même l’opportunité de s’entretenir avec des professionnels du cinéma.

Le concours

Chaque année, le concours Nespresso Talents guide ainsi l’inspiration des vidéastes sur la base d’une thématique forte (en 2019, la nourriture ; l’an dernier, les cercles vertueux) et d’une durée spécifique – entre deux et trois minutes de film. Après quelques semaines, deux jurys de professionnels, international et français (présidés respectivement, l’an dernier, par l’aventurier Mike Horn et le scénariste Guillaume Laurant), se réunissent pour distinguer les lauréats – trois à l’échelle internationale (la France y est également éligible) puis trois à l’échelle nationale.

Cette année, et en présence de l’écrivain et politicien Jacques Attali dans le jury France, les participants peuvent s’exprimer autour du thème « Doing with everything », autrement dit la possibilité pour tout un chacun d’agir politiquement par des gestes quotidiens. En écho avec la thématique passée des cercles vertueux, ce nouvel angle promet des films tant créatifs qu’engagés à toutes les échelles sociales, valorisant l’impact décisif des petites actions, même invisibles, sur notre bien-être global, économique, social comme environnemental. Une thématique qui résonne aussi avec les engagements de Nespresso pour le développement durable, passant notamment par l’expansion de son taux de recyclage – dans le sillage des deux filières de recyclage créées par Nespresso afin de sensibiliser les consommateurs au tri sélectif, les premières capsules de café du marché composées à 80 % d’aluminium recyclé ont ainsi été commercialisées en 2020. Sans oublier la défense, depuis 2018, de cultures de café en Colombie, au Zimbabwe ou en Ouganda, fragilisées par diverses problématiques politico-environnementales. À travers un programme de soutien spécifique, Nespresso a permis d’améliorer la productivité et les conditions de vie des caféiculteurs pour, d’année en année, voir renaître ces terroirs en danger et en proposer toute la richesse du café. Un engagement qui se recoupe aussi avec le concours Nespresso Talents, et plus particulièrement avec la thématique de cette année puisque dix arbres seront plantés dans des cultures colombiennes pour chaque film reçu, et ce dans le cadre d’un programme global d’agroforesterie mené avec le collectif d’entrepreneurs sociaux PUR Projet, œuvrant notamment avec Nespresso à la régénération des sols dans des fermes du monde entier. 7 430 arbres ont ainsi été plantés à l’issue de l’édition 2020 du concours : preuve, s’il en est, que les petits gestes participent toujours d’un résultat qui les dépasse.

Le format

En dépit du fait qu’il n’ait pas envahi les salles obscures, le format vertical (expérimenté par Xavier Dolan dans MOMMY, 2014) est devenu l’un des plus communs aux générations familières d’internet et des réseaux sociaux. Il suffit de voir les millions de vidéos Snapchat, Instagram ou TikTok échangées chaque jour comme relayées sur YouTube pour constater que ce nouveau format d’image découle du format d’un écran s’étant substitué à la télévision : celui du smartphone. Jusqu’ici cantonné à une simple fonction utilitaire, souvent réduit à hanter nos stories Instagram sur un mode éphémère, le format vertical se prête pourtant, lui aussi, à la narration. La preuve : le cinéaste Damien Chazelle (WHIPLASH, 2014, LA LA LAND, 2016, etc.) a récemment tourné un court-métrage à la verticale (THE STUNT DOUBLE, visible sur YouTube), revisitant les mythes du cinéma hollywoodien à l’aune de ce format singulier. L’air de rien, le film induit bien qu’en dépit des apparences, tout format d’image est susceptible de créer du sens, de faire éclore la mise en scène. C’est aussi ce que l’on peut constater face aux films proposés chaque année au concours Nespresso Talents, qui s’approprient le 9:16 à leur manière – on y trouve des narrations linéaires ou plus fragmentées, en prise de vues réelles ou en animation, fictives ou documentaires, et même des formes d’expression originales comme le split screen à la verticale. En permettant la diffusion de films verticaux inscrits dans un temps purement cinématographique (le montage ne se fait plus par l’utilisateur zappant entre les stories, comme il est d’usage sur les réseaux sociaux), le concours éduque aussi les regards à un format dont la simple utilisation passerait presque, encore aujourd’hui, pour expérimentale. Dans le même temps, et c’est le propre d’un concours de films amateurs, il désacralise : oui, on peut faire du cinéma – et du beau cinéma – avec un smartphone en mode portrait. Tout est possible, et c’est d’autant plus vrai que des millions de filmeurs, sans aucun prérequis, captent et partagent leur quotidien dans ce format. Si tout le monde peut filmer, alors tout le monde peut, avec son téléphone et sa sensibilité, s’improviser cinéaste – et, qui sait, le devenir pour de bon ; en témoigne le parcours de la jeune cinéaste tchèque Daria Kashcheeva qui, après sa victoire au concours en 2017, a vu son dernier court-métrage d’animation nommé aux Oscars 2020.

INFORMATIONS GÉNÉRALES

Le concours est actuellement accessible sur www.nespresso.com/talents/fr. Les candidatures seront acceptées jusqu’au 16 mai 2021 puis, en juin, les jurys international et français sélectionneront 10 lauréats dont les films seront diffusés sur www.nespresso.com/talents/fr. Ces derniers seront invités, en juillet, à se rendre à la remise des prix pendant le Festival de Cannes, en présence des jurys. À vos smartphones et que le meilleur gagne !

Cet article a été initialement publié dans le numéro 32 (Janvier-Février 2021) de La Septième Obsession.

 
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